Rio 2016 : il faut oublier.
Cette fois, la fête du business olympique est bien terminée et tous les apparatchiks du CIO vont allégrement oublier la réalité brésilienne pour se tourner vers les fastes japonaises de Tokyo 2020.
Thomas Bach, l'impayable président du CIO, a déjà clos le chapitre d'une langue de bois maitrisée et contre laquelle aucun homme politique français actuel ne pourrait rivaliser, en évoquant des "Jeux emblématiques" !
Le noble Art de la Critique ne semble, en effet, pas être une qualité requise en ces postes honorifiques et stratégiques pour éviter, bien sûr, de perturber les rentabilités des argentiers qui doivent se "gaver" durant la quinzaine.
Alors puisqu'il faut vite oublier pour que la fête puisse continuer dans les années à venir, nous allons nous aussi essayer d'oublier :
Oublier de compter ces satanés médailles obtenues par la délégation française ( 42 / 10 O, 18 A, 14 B) et par les autres nations pour ensuite effectuer des comparaisons totalement obsolètes. Ce genre de comparaison n'a strictement aucun sens ; en effet, quel intérêt à comparer les médailles américaines, chinoises et...belges ? Même dans une école primaire française bien malade du lire, écrire, compter et envahie par le "pédagogisme" institutionnel et syndical, ces comparaisons seraient considérées comme inappropriées.
Si, dans les années 1970, certaines "démocraties populaires" vendaient leur modèle éducatif et leur modèle de société au regard des médailles cumulées, force est d'espérer (merci, par avance, Monsieur P. Kanner) que ce jeu politique est maintenant terminé sinon "pauvres portugais" avec votre seule médaille de bronze : soit dit en passant, "Ils" nous ont quand même "bien niqué" à l'Euro de football (un jeu qui compte vraiment !) et je préfère sincèrement passer mes vacances au Portugal plutôt qu'en Iran avec ses huit médailles : simple question de préférence pour le bikini, voire le sans-kini dans mes cohabitations aquatiques.
D'autant plus, qu'il faudra bien attendre une et/ou deux olympiades pour savoir si toutes ces médailles sont frelatées ou pas : dans une certaine forme d'indifférence générale des résultats londoniens et pékinois commencent d'ailleurs à être reconsidérés.
A ce sujet, faudrait-il quand même que des prélèvements sérieux aient été faits : n'oublions pas qu'en juin 2016, l'AMA (Agence Mondiale Antidopage) avait retiré l'accréditation au laboratoire de Rio pour un problème de conformité avec les normes internationales avant de lui rendre faute de lui trouver un remplaçant crédible à 42 jours des Jeux....même mon cher voisin Robert qui a passé ses nuits debout devant des sports improbables n'y croit pas...c'est tout dire !
A ce titre, j'espère qu'"ils" ont bien conservé et emballé les flacons de Luigi (Cancellara) qui, malheureusement n'est pas russe, car notre cher ami Lance, qui ne manque jamais d'humour en la matière, semble avoir des informations sur la question : sacré Lance, en matière de dopage "t'en connais quand même un sacré rayon".
Oublier aussi, en ces temps de deuil olympique, tous ces stades et arènes désertés, exceptés pour le foot-ball et le volley-ball, qui ont coûté des sommes considérables et vont périr dans l'indifférence générale, comme tant d'autres sites avant eux.
Et pourtant, tous ces dollars partis en fumée auraient vraiment permis d'améliorer la santé, la sécurité et l'éducation des habitants de Rio.
Allez, c'est le retour des vacances estivales et j'ai le moral ; aussi, je formule un voeu (pas pieux, c'est trop délicat en ce moment) : qu'une Femme et/ou un Homme d'Etat crédible ait le courage d'affirmer à l'opinion publique que la France (en guerre ??!), confrontée à un déficit budgétaire chronique, au prise avec une conjoncture économique désastreuse et en proie à des malaises identitaires et sociaux endémiques a l'obligation Morale de dépenser autrement l'argent qu'en organisant la Fête du muscle frelaté en ces murs...Malheureusement, j'ai bien peur qu'avec les premières pluies mon bronzage estival ne s'estompe ! Mince, j'ai déjà oublié d'être naïf.