Rugby : des coulisses aux terrains...la même gadoue !!
Les derniers rebondissements de "l'affaire NOVES" (voir le numéro 110 du blog) et la conclusion d'un partenariat hautement sensible qui permet au groupe de Monsieur Mohed ALTRAD, Président d'un club de Top 14 (Montpellier-Hérault-Rugby) de coller son nom sur le maillot de l'équipe de France contre, entre autres, l'avis du comité d'éthique fédéral montrent l'état de délabrement avancé des instances politico-sportives du microcosme rugbystique actuel.
Mais croire que seules les coulisses ressemblent aux écuries d'Augias serait une vision naïve et/ou mercantile de la réalité ; l'herbe verte devient semaines après semaines, et pas seulement dans la vitrine du TOP 14, bien au contraire,
une salle d'attente des Urgences médicales et des cabinets de neuros-chirurgiens.
Les statistiques, les témoignages, les images sont édifiants et le traumatisme subi par Samuel Ezéala (joueur de l'ASM Clermont Auvergne) dans un violent contact avec Virimi Vakatawa (joueur du Racing 92) le dimanche 7 janvier 2017 n'est qu'une énième dramatique péripétie masquée par un voile blanc d'hypocrisie collective et de défense d'intérêts corporatistes.
Les Jeux du cirque exposent leurs nouveaux gladiateurs bodybuildés et cocaïnés
pendant que le Peuple s'encanaille sous l'oeil amusé des argentiers de ce business des Temps modernes.
Il est sans doute encore possible de jouer les autruches et/ou de trouver du plaisir à admirer les destructions humaines que le professionnalisme sans retenue a créées dans ce jeu de ballon mais il est tout aussi indispensable de refuser une telle dérive et de dénoncer régulièrement le mirage de la vitrine exposée.
Certes, le rugby-business n'est pas le seul lieu de la Vie sociale du XXI° où les salariés sont exploités au péril de leur santé.
En revanche, l'ultime honneur, s'il en reste, pour l'ensemble des acteurs de ce business sordide serait, au moins, de cesser de pérorer des Valeurs introuvables sur l'air des lampions pour ensuite les vendre dans des séminaires d'entreprises et/ou dans des lieux d'éducation.
Puissent encore des enfants et des jeunes adolescents trouver du plaisir dans des jeux de balles ovales et/ou pas au service du développement de leur motricité et de leur épanouissement personnel...après il faudrait peut-être arrêter le massacre des innocents.