France-Argentine : de part et d’autre de l’échiquier, l’après-match fut consternant !
Après une finale qui, d’après certains observateurs professionnels, avertis et chevronnés, est à ranger parmi les plus belles de l’Histoire des Coupes du Monde de football-business par Nations interposées, il aurait été très agréable, pour les simples spectateurs que nous sommes, de rester sur les émotions du scénario, la brillante performance « technico-tactique » de l’équipe d’Argentine qui, durant 80’, a outrageusement dominé les débats et, pour finir, l’impressionnant sursaut d’orgueil de cette équipe de France, guidée et portée par son tout jeune emblématique porte-drapeau, Monsieur Kylian Mbappé.
Ce triptyque suffisait à refermer agréablement une compétition, objet dans les derniers mois de toutes les polémiques très souvent opportunistes et hypocrites sur un fond de réel dysfonctionnement historique dans l’attribution des événements sportifs internationaux, et à masquer l’aspect assez fastidieux des rencontres Inter-Nations dans un contexte où nous sommes, à tort ou à raison, abreuvés d’oppositions très souvent palpitantes entre les « Clubs-Entreprise » sur la scène internationale.
Force est, en effet, de reconnaître que s’il n’y avait pas cette agitation de fanions plus ou moins « nationalistes » habilement entretenue, bon nombre d’écrans seraient très souvent fermés faute de spectacles palpitants.
Malheureusement, « l’After » de France-Argentine, s’il fut très intéressant sur les ondes, baignera dans une insupportable médiocrité globale aux contours de l’événement en culotte courte.
Comme toujours, dans les cours d’école, l’adage «...c’est pas moi, c’est lui qui a commencé... » a immédiatement sévi !
S’il est vrai que les propos tenus, quelques temps avant le Tournoi Inter-Nations, avec le ton docte du « sachant », par Monsieur Kylian Mbappé, à l’encontre du football d’Amérique Latine, étaient assez saugrenus, voire très maladroits, méritaient-ils, pour autant, un tel déferlement de vulgarités et d’obscénités en retour de bâton ? Assurément, non ! Bien plus, les contenus des chansons et autres « chambrages » célébrant la victoire finale contenaient leur lot d’ignominies et de méchancetés qui ne rehaussent vraiment pas l’image des différents auteurs, dont la liste officielle entretenue sur les différents média n’est sans doute pas exhaustive.
Sans être une quelconque excuse, bien au contraire, est-ce pour autant nouveau dans cette « tribu footballistique », quels que soient, d’ailleurs, le niveau de pratique et le lieu d’expression ? Il faudrait être sot, naïf ou débarquant d’une autre planète pour croire que nous assistions à une première, aussi insupportable soit elle, en la matière.
Mais se focaliser sur ces stupidités, le mot est faible, pour minimiser et décrédibiliser l’essentiel de la ferveur « mystique » qui engluait la Nation argentine manquait cruellement de hauteur de vue et de balayage énergique dans nos propres caniveaux « franchouillards ».
Est-ce à dire, pour autant, que de l’autre côté de l’échiquier, les réactions de bon nombre d’acteurs des scènes médiatiques, politiques ou institutionnelles françaises furent à la hauteur de la « troisième mi-temps » de cette finale « historique » ? Permettez-moi aussi d’en douter.
Nous eûmes d’abord droit aux cajoleries présidentielles qui dépassaient le louable et légitime désir de consoler dignement et avec respect des sportifs professionnels défaits lors d’un événement planétaire, inéluctable loi du genre à intégrer dès le plus jeune âge, pour devenir un pur exercice de communication outrancier sous les caméras de la terre entière.
« Qui trop embrasse, mal étreint » ! À ce niveau de responsabilité majeure, la compassion doit s’adapter, à mes yeux, à une hiérarchie d’enjeux de Civilisation. Quelles larmes restera-t-il pour les horreurs qui parsèment malheureusement la Vie en société au XXI° ?
Sur un autre registre, il a fallu aussi supporter les sempiternelles attaques à l’encontre de l’arbitrage qui, comme toujours, reste et doit rester une activité humaine imparfaite, où des décisions sont prises en direct, à l’instant « T » dans le contexte émotionnel d’un affrontement « guerrier » où, par Culture de formation, TOUS les acteurs, sans aucune exception, simulent pour le Bien collectif et avec plus ou moins de talents. Non le football n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais un sport de « gentils camarades » qui se font des amabilités courtoises.
Qui plus est, dans le cas présent, aucune décision prise n’est fondamentalement scandaleuse à l’échelle de nos canapés et n’a eu d’influence déterminante sur la domination sans partage de l’équipe argentine durant 80’.
Pire, et point d’orgue de ces réjouissances « du temps additionnel », les dérapages grossiers de cet excellent gardien de but argentin qui a, semble-t-il, perdu le contrôle de tous ses neurones mis en pilotage automatique, ont permis au Ministère des Sports, à la Fédération Française de Football et à certains « influents » de la scène politique et médiatique nationale de surjouer les offensés, les vierges effarouchées et de monter au créneau avec suffisance, oubliant malheureusement dans leur désir de jouer les chevaliers blancs du « fair-play sportif » « que la tribu footballistique » de ce Pays n’a pas une Histoire sans la moindre tâche, bien au contraire, et n’est guère, non plus, reluisante sur l’ensemble des secteurs actuels caractéristiques de son activité.
Nous sommes, entre autres, très impatients de découvrir un jour les contenus de l’audit et les décisions qui en découleront.
Je n’oserais finalement m’apitoyer sur ces improbables pétitions pour rejouer le match qui, au-delà du ridicule, montrent surtout que ces attitudes et ces discours influents tenus dans ces moments-là ont une dramatique incidence sur des millions de spectateurs : la pédagogie de la défaite a encore du travail en perspective, sauf à considérer que ces écrans de fumée, savamment entretenus, cherchent à vouloir artificiellement maintenir sur le haut de l’affiche le brio d’une équipe qui, sur le terrain, a éprouvé les pires difficultés pour avoir le droit à participer au festin ultime.
Médiocre, et pourquoi pas dans un jeu aléatoire de ballon, même professionnel, sur le gazon contre des Nations actuellement « mineures » dans le genre en phase de poules et en 1/8° (Australie, Danemark, Tunisie, Pologne), largement dominée par l'Angleterre en 1/4°, faisant à peine jeu égal avec le Maroc en 1/2°, écrasée pendant 80' sur un plan « technico-tactique » par l'Argentine et ne devant son salut miraculeux en finale que par les exploits d'un seul joueur, parfois hors-normes, la « France du football » aurait mérité, en effet, de savoir perdre avec Honneur, délicatesse et fines analyses.
France-Argentine le score reste nul après le coup de sifflet final,...Et c’est bien dommage !
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