L'équipe de France de football-business qualifiée pour le Qatar : " ah, si ma tante en avait ...! "
Sans jamais vraiment convaincre sur le plan de l'esthétique du projet de jeu offensif collectif, c'est une habitude qui n'empêche, malheureusement pas, de gagner des tournois internationaux d'envergure, France-2018 est, à ce titre, une fameuse illustration, mais grâce surtout au talent et aux exploits individuels de joueurs offensifs hors-normes, l'équipe de France de football-business s'est aisément qualifiée pour la Coupe du Monde de football-business par Nations dans un groupe, reconnaissons le, très médiocre où, exceptée l'hypocrite banalité "Il n'y a plus de petites équipes", exceptionnels ont été les moments de doutes !
Joueurs, entraineurs, managers, préparateurs divers et variés, journalistes, consultants et tout un aréopage de notables et courtisans politico-médiatiques savamment hiérarchisés vont donc aller s'encanailler au Qatar, pour le meilleur ou pour le pire, à une période de l'année quelque peu inhabituelle dans le genre.
L'obtention par le Qatar de l'organisation de la Coupe du Monde 2022 de football-business par Nations ne restera, sans doute pas, dans les annales de la limpidité démocratique mais aussi détestable, à nos yeux, soit le résultat final, gardons-nous bien de jouer les vierges effarouchées car nous serions bien incapables aujourd'hui de citer une ville ou un pays qui a obtenu l'organisation d'un événement sportif international sans magouille ni compromission et uniquement à l'aune de la qualité du dossier de candidature.
En revanche, les conséquences de cette attribution permettent de maintenir une focale constante sur les détestables envers du décor et de sécher progressivement les larmes de la colère, même si le Mal est définitivement fait.
En effet, il faut aussi gérer le service après-vente et, sur ce registre, la victoire n'est pas encore au bout du chemin, c'est ce qui nous réjouit, car garnir les comptes, déjà bien opulents, en Suisse de la FIFA est une chose mais donner des gages de respectabilité à un État en est une autre, ne serait ce que sur la question des Droits de l'Homme, saturée jusqu'à épuisement dans nos contrées, et invisible dans le quotidien qatari, même s'il n'est pas le seul sur la Planète, nous en convenons aisément.
Cette déambulation dans les coulisses nous offre, en tout premier lieu, bien sûr, le désolant spectacle des drames humains consentis pour faire sortir de terre des enceintes sportives ultra-modernes ; nous n'osons déjà plus compter les nombreux décès sur les chantiers de ces stades et, dépourvus de moyens d'actions crédibles exceptés les mots d'un banal texte, nous sommes contraints de nous appesantir sur les ouvriers exploités par une législation du travail proche de l'esclavagisme.
ll est à espérer que des journalistes, un tant soit peu "couillus" ou juste responsables, il doit bien en rester quelques-uns, rappellent et commémorent, tout au long de l'épreuve, même aux moments où les pratiques corporelles prennent de la hauteur et gagnent en intensité, cette sinistre et morbide réalité
Sur un autre plan, nous ne savons pas, non plus, comment va s'opérer l'indemnisation des entreprises de football-business que sont les clubs internationaux pour modifier leurs calendriers habituels des compétitions afin d'éviter à ces garnements en culotte courte de devoir jouer en juillet par 45° sans ombre.
Janvier, février et mars 2023 notamment, moments où des échéances "sportives" et "financières" s'aiguisent au plus haut point, qui plus est en ces temps de pandémie, risquent d'être assez dramatiques en termes de blessures et de saturation mentale.
D'autant plus, que cette indispensable modification planétaire des calendriers n'a nullement empêché ce réel scandale écologique qui consiste à climatiser tous les stades d'un tournoi regroupés une surface proche de l'agglomération lyonnaise.
Mais ce n'est pas tout : le championnat du monde de cyclisme sur route qui s'était déroulé au Qatar en 2016 n'avait pas réussi à déplacer des hordes, certes trop souvent enivrées, grossières et agressives, de flamands, de néerlandais, d'italiens et/ou d'espagnols pour égayer, entre autres, ce sinistre et monotone parcours dans le désert.
Le tout récent championnat du Monde disputé en octobre 2021 en Belgique a prouvé, par contraste, que la Culture sportive ne se décrétait pas à coups de dollars !
Il va donc falloir embaucher de nombreux figurants pour animer les gradins locaux, d'autant plus qu'il est malheureusement à craindre que la gent féminine locale hypocritement enfermée, lecture spirituelle parcellaire oblige, ne sera sans doute pas remplacée par les superbes plastiques qui habituellement accompagnent les sélections et que des réalisateurs subtils nous offrent à admirer quand les rencontres soulèvent l'ennui ! Nous garderons éternellement un souvenir très ému de la sélection jamaïcaine, n'en déplaise aux féministes françaises qui préfèrent s'attaquer au dérisoire concours de Miss-France plutôt que de dénoncer les bâches, plus ou moins aérées, que supportent des femmes dans bon nombre de territoires perdus de la République, selon l'expression consacrée.
Le flou le plus complet entoure également les habituelles "magouilles", est ce bien raisonnable de l'évoquer, du tirage au sort de l'épreuve qui doit, comme toujours, permettre au pays organisateur de sortir des poules du premier tour pour atteindre au minimum les 1/8 et/ou 1/4 de finale, business local et images obligent : vaste chantier aussi que celui-là, quand on sait que le Qatar est, à ce jour, à place 46 au classement FIFA ; sauf à considérer que dans les mois qui viennent des ex-stars mondiales du ballon rond un peu vieillissantes obtiennent "un pont d'or" pour être naturalisées et éviter ainsi le désastre complet et/ou une trop grande visibilité internationale de la médiocrité de la poule du premier tour.
Soyons patient car rien n'est, à priori, impossible chez ces gens-là : n'oublions jamais, par exemple, que lors des championnats du monde masculins de handball en 2015, le Qatar, sans tradition particulière en la matière, réussissait à construire artificiellement, sur ses terres, une sélection pour atteindre la finale du Tournoi, heureusement perdue contre une équipe de France.
"Cerise sur le gâteau", et ce n'est pas la moindre des hypocrites "ambiguïtés", la consommation d'alcool, péché suprême en ces lieux, sera autorisée dans les Loges des stades et sur des yachts à distance respectable des côtes pour permettre des allers-retours !
Qu'attendre de ces longs mois qui précédent le début du show final exceptés les noms des derniers qualifiés et l'état de formes des diverses équipes ?
Les appels au boycott sont restés à la marge et n'ont, malheureusement, pas reçu beaucoup de soutiens de haut-niveau. Cela semble maintenant beaucoup trop tard car la machine infernale est déjà bien trop enclenchée.
Contrairement aux naïvetés, masquant généralement les réels objectifs de la vaste tribu de la Cupidité, la Coupe du Monde de football-business ne doit pas, et ne va pas, servir à régler les problèmes au Qatar. En principe, cet événement, en dépit des multiples vicissitudes qui ont jalonné sa longue Histoire, est une fête et là, nous ne voyons pas comment ça pourrait en être une.
"Ah si ma tante en avait .....!"...Toute la "belle famille unie du football français" se ferait une place éternelle dans l'Histoire de l'Humanité en refusant de participer à cette parodie et de cautionner par sa présence les cyniques tentatives d'un État qui, les faits sont là, entretient des relations très suspectes à l'égard de nébuleuses criminelles qui tuent chaque jour au nom d'une lecture sectaire d'une religion planétaire.....Rêvons !
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