Le BV Borussia 09 Dortmund a giflé le Qatar-PSG, la Ligue1 et le microcosme politico-médiatique.
Si je n’ai strictement aucune animosité particulière à l’encontre des « ultras-supporters-sympathisants » du « Qatar-PSG », s’ils se comportent avec dignité et sans violence verbale ou physique, force est aussi de reconnaître que je me suis vraiment réjoui de la défaite du club du Qatar en demi-finale de la Ligue des champions contre le BV Borussia 09 Dortmund.
D’une part, parce que ce « club-État » qui joue dans le championnat de France n’est pas un club français qui aurait éventuellement pu attendrir une fibre « nationaliste » mais un club 100% qatarien et, surtout, parce que l’argent que cet État distribue sans limite est loin d’être dépourvu d’odeurs, même s’il n’en a pas le monopole sur la planète, j’en conviens aisément.
Vouloir masquer le fait, dans une tentative « politico-médiatique » parisienne de créer « l’union sacrée nationale » autour du Paris Saint-Germain, que cet argent particulièrement sale arrose avec une hypocrite synchronicité des nébuleuses terroristes, des associations islamistes radicales, tout le football national et des pans entiers de l’économie française m’apparaît indéfendable.
Est-il encore, en effet, possible de brandir en 2024 la pancarte -éthique- lorsqu’il s’agit d’économie et qui plus est d’« économie du sport », telle est la question centrale, bien avant l’appréhension des prouesses « technico-tactiques » ?
D’autant plus, utile rappel pour les « idiots utiles » de ce système, que tous ces investissements (rachat de dettes, immobiliers, clubs, usines ...) ne seront pas sans contreparties dans les années à venir ; l’oublier est une naïveté dommageable : le Qatar aura irrémédiablement un pouvoir et une influence sur l’Économie et sur la décision politique concomitante, c’est à dire la souveraineté nationale, déjà bien en péril.
Au-delà de cette contextualisation générale, indispensable pour maitriser nos émotions footballistiques, revenons au cœur de notre propos, à savoir la gifle aux directions multiples.
Sans aucune hiérarchie dans la présentation et dans une approche systémique, je choisirais trois angles différents :
*1 / La gifle au « Qatar-PSG », qui pour la énième fois se disloque au moment des échéances cruciales.
Dépenser près de 350 millions d'euros au cours du « mercato » estival et satisfaire aux désirs offensifs de Monsieur Kylian Mbappé pour ne pas réussir à marquer le moindre but, en un peu plus de 180 minutes, au cinquième de la Bundesliga qui ne présentait, sans doute pas, en 2023-2024, l’équipe la plus flamboyante de son Histoire et encore moins de tous les participants au 1/8° de finale est tout simplement risible. Le ratio « salaires bruts journaliers - rendement professionnel » défie toutes les logiques entrepreneuriales !
Mais au-delà du score, des poteaux ronds, des innovations tactiques récurrentes d’un entraineur beaucoup plus prétentieux et arrogant que novateur, c’est surtout le manque de détermination des acteurs sur la pelouse qui a été le plus dramatique, voire le plus caricatural.
Face à une équipe solidaire, très bien organisée, sans génie particulier mais avec quelques joueurs de talent, ce sont la volonté, le courage et l’envie qui auront fait la différence.
À tous les instants des deux rencontres, c’est uniquement cette valeureuse équipe de Dortmund qui semblait jouer une demi-finale de Ligue des Champions.
Parmi toutes les nombreuses statistiques trompeuses, celle des kilomètres collectifs parcourus reste, à mes yeux, essentielle pour mesurer le désir collectif de se transcender.
Les chiffres bruts sur les deux rencontres sont cinglants :
- PSG : 221,9 kms.
- Dortmund : 235,6 kms.
Un peu plus de 13 kms d'écart, c'est énorme ! C'est le volume considérable de travail d'un joueur supplémentaire qui permet à une « équipe moyenne », qui ne révolutionne absolument pas l’Histoire du Jeu, d'aller plus loin dans la compétition.
Pire, la médiocre gestion du joueur autour de qui tout avait été reconstruit, Monsieur Kylian Mbappé, aboutit à deux prestations particulièrement indigentes de l’attaquant « parisien ».
Même si les excès de la vie mondaine parisienne et l’attitude perpétuellement arrogante ont considérablement écorné l’image flatteuse du jeune « Kiki national », force est aussi d’admettre que les « formules 1 » du ballon rond, quelles que soient les générations, ont toujours eu besoin d’un management différent, ou tout au moins, beaucoup plus subtil que celui mis en œuvre par toutes les cellules de direction du PSG.
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